#murder de Gretchen McNeil

Critique roman: murder de Gretchen McNeil

J’avais envie d’une lecture dans le thème frisson avec la période d’Halloween qui arrive. La couverture de #murder m’a attirée. Le résumé a fini de me convaincre. Je me suis lancée. Ai-je succombé? Réponse après le résumé.

Synopsis:

Et si la peine de mort devenait un jeu de télé-réalité ?

Grâce à une application, les honnêtes citoyens peuvent désormais visionner, commenter et partager les exécutions des criminels envoyés sur l’île d’Alcatraz 2.0. Tout y est orchestré pour que leur mise à mort soit du grand spectacle.

Dee, lycéenne, se réveille dans cet enfer, accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis.
Des millions de personnes vont-elles assister à son #massacre ?

Mon avis:

Allez savoir pourquoi, le résumé m’a remis en tête Cube, Black Mirror, Absolom 2022, Hunger Games et le héros Snake Plissken. Pourquoi je suis partie dans un mixte de ses oeuvres ? Le résumé sûrement. Je pensais plonger dans une ambiance digne de leurs histoires. J’aime le côté étrangement fascinant du cocktail action, crimes, rébellion… ai-je trouvé ma dose?

Disons, que j’ai eu une lecture agréable. Le concept de base de mélanger la télé-réalité et thriller dans un young adult me promettait des émotions sans hurler de peur. Puis, je ne sais pas vous mais l’idée a un fond de réalité vu certains pays… (suivez mon regard vers les Etats-Unis). Plus j’ai avancée dans ma lecture, plus cette impression s’est installée, tenace et vivace.

Gretchen McNeil utilise judicieusement son point de départ. Elle met en place une trame intéressante et originale. C’est un peu la rencontre improbable entre The Purge et Hunger Games version soft. Même si Dee m’a davantage collé les nerfs en pelotte que la demoiselle Katniss.

Dee est accusée à tort du meurtre de sa demie-soeur. Accusée coupable à l’issue d’un faux procès, la voilà envoyée à Alcatraz 2.0, une île proche de San Francisco. Son crime sera payé par une exécution devant ses pairs sur grand écran télévisé. (là, tu vois j’ai des vieux films d’action qui font coucou dans mon cerveau. Et Black Mirror brille bien fort aussi).

La jeune femme refuse de finir assassiné par un tueur professionnel pour les beaux yeux de téléspectateurs. Elle découvre que l’île renferme tout un lot d’innocents. Des alliances se créent. Les règles s’adaptent pour pallier aux tentatives de soulèvements. Je suis restée entre deux chaises avec Dee, un coup j’ai eu envie de la secouer tellement elle me tapait sur les nerfs, et un coup j’avais envie de la suivre et l’aider. C’est paradoxale.

L’intrigue est captivante, limite gore par instants. Elle emporte dans un dédale passionnant, inégal, mais qui dégage un charme assez étonnant. La trame possède un fond très violent, dur et difficile à supporter. Seulement, j’ai du mal à classifier en horreur ce roman, je ne le noterai davantage en thriller. Il offre certes une dose de meurtres sanglants, mais je ne sais pas, il est en dessous de l’horreur. J’ai du mal à m’expliquer. Question de ressenti peut-être. Je n’ai pas eu cette peur viscérale, horrible qui remue les tripes et fait trembler. Le développement frise l’incohérence, voir l’embrasse carrément dans plusieurs passages ou traitement des personnages. Le côté terrifiant retombe trop par instants. Pourtant, le gore est là. Le sang coule. Les larmes aussi. Le côté jeunesse joue sûrement. Toutefois, un je ne sais quoi grandit, attise la curiosité.

Le charme de #Murder est inégal. Il se déploie en dents-de-scie. Certains points sont habillement traités comme la critique de la peine capitale, des prisons privatisées… ou le poids des médias sociaux. Alors que d’autres semblent être clichés. Comme les tueurs sont loin d’être des démons comme j’aurai pensé en rencontrer. Les ingrédients se réunissent dans un ensemble rythmé, macabre et novateur. A lire si vous raffolez des histoires remplies d’action, de morts, de réflexions… Je vais guetter la suite pour avoir le fin mot de tout.

Ma note:

7+/10

Informations:

  • Auteure: Gretchen McNeil
  • Titre original : #Murdertrending (2018)
  • 408 pages
  • Editeur : Editions Milan
  • Date de parution: 16 octobre 2019
  • Collection : #murder

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