Démonistes – tome 1- Vlad- Olivier Gay- Geyser

Critique BD: Démonistes d’Olivier Gay, dessins de Geyser

Il m’arrive de recevoir des titres surprises dans ma boîte aux lettres. Démonistes, tome 1, Vlad d’Olivier Gay en fait partie. J’avoue que j’avais remarqué la bande dessinée. Le titre très Vlad l’empaleur (oui, je sais, je n’ai pas l’air comme cela, mais j’ai des fixettes) et le résumé avaient piqué ma curiosité. Ai-je succombé? Réponse après le résumé.

Synopsis:

Alors qu’un portail démoniaque menace de déverser des hordes de monstres sur le monde, Vlad, l’un des plus puissants démonistes d’antan, est retrouvé inanimé dans son manoir.
Que lui est-il arrivé ? Tout cela a-t-il un lien avec le drame qui date de ses années d’étudiant à l’Académie d’Invocation ?
Le sort du monde dépend peut-être d’un amour d’adolescence…
Editions Drakoo

Mon avis:

Imaginez une maudite brèche démoniaque qui refuse de se refermer. La quiétude de la paisible cité de Surin risque de se voir compromise. Rien n’y fait. Personne n’arrive à clore l’ouverture. Les plus grands mages s’acharnent sans succès. Le nom d’un sauveur potentiel est soufflé au souverain: Vlad. (j’ai rigolé en imaginant un vampire, laissez moi, je vais vous ralentir).

Le hic? Oui car comme la situation n’était pas assez sombre. Le génie est porté disparu. Une troupe décide d’aller à sa recherche dans un recoin lugubre d’un marais effrayant.

Olivier Gay signe un récit fantasy captivant. Le ton est hilarant. Le conte se dessine décalé, loufoque, l’imaginaire est omniprésent. Les créatures se succèdent pour le plus grand plaisir des lecteurs. Mention spéciale au majordome peu ordinaire, Alfre peut aller se rhabiller. J’étais pliée de rire avec le coups de vingt pieds de distance et des mises en garde.

Un univers médivial teinté de magie avec sa clique de monstres, mythes et romance se déploie au fil des pages avec brio. Le cocktail crétins des alpes (non sérieusement, les deux gardes, ils m’ont fait penser à Karadoc et Perceval de Kaamelott) et personnages fantastiques (démons, succube… je ne vais pas tout dévoiler non mais, filez le découvrir) forment un assemblage de protagonistes fascinant. La curiosité est titillée. Les dialogues sont piquants, incisifs, mordants et croquants à souhaits.

Les nombreuses références à la pop culture sont délicieuses. Harry Potter, Lanfeust, le Seigneur des Anneaux, et j’en passe sont bien amenés. Les clins d’oeil sont nombreux. Ils appuient à merveille la trame. L’amitié, l’amour, le calme et la tempête se côtoient dans un récit passionnant.

Hum, j’ai juste pas accroché aux dessins des humains. Les créatures surnaturelles j’ai été conquise. Les palettes de couleurs plongent dans un monde magique superbe. L’humour se ressent dans les traits. Juste, pour moi, je ne suis pas fan de base des graphismes utilisés. Romain Gaschet alias GeyseR possède un style qui trouvera son public. Pour ma part, je suis un peu restée en retrait. Pas au point d’arrêter ma lecture. -Je le précise. J’ai un toc de lecture c’est de bloquer net si le dessin ne m’attire pas, là, le bon point a été que j’ai été prise dans la trame avec des touches qui m’ont plue. Tous les lecteurs ont leur truc, leur atome. J’ai pas détesté, preuve, j’ai envie d’adopter les démons en tout genre et de lire la suite.

L’alchimie fonctionne. Les mots et les dessins donnent vie à une histoire remplie de moments comiques. J’ai ri. J’ai adoré Hepsar. Vraiment. Combats, violence et bagarres sont au rendez-vous. Une mise en bouche sympathique vous attend avec Vlad.

En bref, Démonistes, Vlad emporte dans un récit mêlant habillement tragédie et comédie. Le découpage des cases plonge dans une sensation encore plus machiavélique. La féérie agit. Une aventure sympathique vous attend avec Vlad.L’intrigue est enchanteuse, drôle, piquante. Les grimoires et démons semblent partir en vrille. L’aventure promet d’avoir une conclusion explosive. Vivement le dernier tome.

Ma note:

8/10