Les 10 droits de l’amateur de films ou de séries

En inspiration direct des droits de Daniel Pennac, je pense que les cinéphiles ou sérivores auraient bien mérité d’avoir eu aussi 10 inspirations, 10 mentions comme les lecteurs. Un petit délire avec du coeur, un petit coup de grisou et des mots doux à lire si vous avez quelques minutes.

Voici ce que ça pourrait donner:

1- le droit de ne pas voir les derniers films ou séries à la « mode »

Je me souviens encore des films visionnés en famille ou pour les études (primaire, collège ou autres). Je me retenais de sombre sous la table tellement je n’arrivais pas à avoir mon attention captivée. Vous savez parfois ces oeuvres qu’on vous cite comme culte, incontournable pour votre culture. J’ai Le Hussard sur le toit qui m’a marquée, j’ai eu un mal fou à le terminer. Le pire c’est que devoir comparer l’adaptation de Giono et sa version cinématographique quand vous n’avez pas apprécié l’interprétation de Juliette Binoche et Olivier Martinez c’est limite de la torture mentale. Allez trouver vos mots. Je pense qu’un film doit rester un moyen d’évasion. Le visionnage vous englobe et vous transporte dans un univers. Le plaisir de voir une oeuvre cinématographique de connaître les yeux qui pétillent, de vibrer est un choix personnel. Il ne doit pas être dicté par une obligation ou un devoir. (Je parle pour les amateurs, et encore même professionnel, misère ça me semble si triste de voir des titres qui ne nous interpellent pas quelque part).. Pourquoi se forcer à voir la série buzz du moment si le sujet nous dit rien? Pour être hip? Pour faire comme tout le monde?

2- le droit de sauter des passages

J’entends d’ici les outrés qui crient au scandale!!! Un film ou une série ne se zappe pas. Alors, selon la nature de la personne, les moments de notre vie, notre ressenti et état d’esprit, la réception varie. Un petit passage express sur des minutes d’une oeuvre sont-elles vraiment impardonnables? Si c’est trop dur et que pourtant notre coeur veut voir la fin, pourquoi se priver? Je pense que mieux vaut cela que de passer à côté de la suite qui pourrait nous plaire. Je ne jetterai pas de cailloux à la personne qui m’avouera avoir utilisé la télécommande en avance rapide. Il m’arrive de le faire. D’accord certains films ou séries, je les connais par coeur, je souhaite un moment précis, une magie d’une minute particulière. (Avouons que les longues chevauchées dans les stepps par exemple me passionne pas forcément selon mon humeur)


3- le droit de ne pas finir un film

Arrêter de regarder un film est possible, pourquoi se forcer à terminer un visionnage si le coeur n’y est pas? Rien ne nous empêche d’y revenir un jour ou jamais. Idem pour les séries. Regarder un doit être un plaisir pas une obligation. De mon côté, j’ai bien arrêté


4- le droit de visionner et revisionner un film

Pourquoi ne pourrions nous pas revoir 10 fois une oeuvre? Une histoire qui nous a touché, nous a plus, nous a emmené vers d’autres horizons qui nous offrent des émotions. J’ai vu à n’en plus compter les Goonies, Quand Harry Rencontre Sally. Je ne parlerai même pas des épisodes de Friends. Si vous appréciez un film ou une série ne vous privez pas repassez le vous!

5- le droit de regarder n’importe quoi

Le choix de passer des comédies romantiques au slasher, d’aimer les films d’actions, les navets de séries Z, la science-fiction ou les documentaires. L’hétéroclite dans ses goûts et ses visionnages se respecte. Chacun visionne ce qu’il désire. Tous les genres sont permis: frisson, roman à l’eau de rose, horreur, fantasy, policier, drame… Les seules limites devraient être l’imagination pas le regard des autres. Personnellement, j’ai plusieurs séries en cours d’un style différent: House, Misfits, Glee, Castle, Reise (là je pense le massacre), How I Met Your Mother… j’en oublie…

6- le droit au bovarysme

Qui n’a pas vibré lors de la projection d’un oeuvre ciné ou télé? Qui n’a pas ressenti l’envie de consoler son héros? Qui n’a pas eu la sensation de vire réellement les aventures décrites dans le film ou la série? Les occasions de s’immerger totalement dans un bon récit sont nombreuses. J’apprécie d’avoir des émotions. Parfois je claquerai le personnage, d’autres fois les événements me retirent des larmes ou des sourires (le premier vous avez l’air neuneu dans les salles d’attentes ou au boulot tant pis j’assume). Par exemple dans Twilight, je collerai bien Edward et Bella dans un trou sans fond tellement les deux personnages m’ont tiré des soupirs.


7- le droit de regarder n’importe où

Je me déplace difficilement avec un film ou une série dans mon sac pour ma part, j’aime le confort de mon chez moi. Cependant, avec les smartphones dernier cris et les tablettes, les spectateurs ont évolués, ils se passent leur Iron Man, Walking Dead, Game of Throne partout: métro, bus, salle ou file d’attente. J’ai parfois l’impression que certains ont réussi à développer une faculté à se déplacer avec un sens d’araignée pour éviter les obstacles avec leur casque sur les oreilles et les yeux rivés sur l’écran.


8- le droit de grappiller

Certains papillonnent dans divers chapitres, le milieu et la fin n’ont plus de secret pour eux. Pourquoi pas? Je ne vois pas en quoi c’est gênant. Ils ne vont pas forcément dévoiler l’histoire et si ça leur donne envie de voir la suite où est le mal?


9- le droit de commenter à voix haute sous certaines conditions ou pas

Pour certains films comme Scream, vous n’avez jamais parlé à voix haute? Les commentaires entre amis qui pimentent la situation ou les éclats de rire qui sortent tout seul. Vivre l’émotion la partager. Je trouve que les mots ne sont pas forcément désagréables. Tout dépend du ton et du volume employé, et j’avoue que j’ai des oeuvres que j’aime regarder que si j’ai le droit de partager mes émotions. Un peu comme si ma frousse mon trop plein de sentiments avaient besoin de sortir. J’ai Twilight en tête, j’avais pas réussi à garder mon sérieux devant ce film.

Le truc insupportable c’est la nourriture dans une salle de cinéma. Lors de la séance Titeuf, les centaines de paquets de bonbons ouverts ont risqué de tuer ma patience. J’ai pas pour autant flinguer tous les enfants. Certains l’ont fait pour du pop-corn.


10- le droit de nous taire

Ne pas partager, ne pas s’exprimer, ne pas commenter, si le coeur n’a pas envie. Un film ou une série peut nous offrir tellement de sensations que nous avons envie de les garder pour nous. Nous avons le droit de ne rien dire, de ne pas en parler. Parfois les mots sont loin d’être simple pour décrire ce que nous apporte une oeuvre. Surtout à la sortie de la salle, un petit temps de digestion n’est pas sans me ravir de mon côté. Je vois énormément d’oeuvres visuelles j’ai pas toujours le temps ni l’envie de les poser. Et souvent, quand je n’aime pas je préfère me taire que d’en parler.

J’aimerai dire que si il n’y avait qu’une seule règle à prendre en compte, je m’arrêterais sur:

Ne vous moquez jamais de ceux qui n’ont pas les mêmes goûts que vous, un avis c’est relatif. Chaque être humain a un ressenti différent selon son tempérament. Pas besoin d’insulter ou de traiter d’incultes ceux qui ne partagent pas vos idées. Laissez les avoir leur opinion. Les discussions sur des opinions divergentes ouvrent les esprits..

Dans tous les cas, amusez vous!!!

Et vous quand pensez-vous?

ps: j’émets des avis en fonction de ma petite personne. Je ne critique pas, chacun voit midi à sa porte. Et je n’ai pas la plume d’un journaliste ni ses connaissances pour envisager de critiquer dans un certain sens.

11 commentaires sur “Les 10 droits de l’amateur de films ou de séries

  1. Belle initiative ! J’étais déjà grand admirateur de la « Charte » de Pennac, pour celle-ci, je te félicite. Elle devrait être généralisée à tous les blogs ciné – ou qu’il y ait au moins discussion sur les articles. J’ai par exemple pour principe d’aller jusqu’au bout des oeuvres entamées, mais certaines m’ont bien fait souffrir et j’enviais secrètement ceux qui se levaient pour abréger leur torture.

    1. Merci Vance :)
      Pour les discussions ça se perd un peu, après si c’est pour dériver dans des mots insultants autant s’en passer.
      En vieillissant, j’ai pris l’option de m’arrêter avant de souffrir de trop devant une série ou un film. J’ai pris comme principe d’apprécier et de me détendre, j’avoue que j’ai des oeuvres que j’ai pas zappé, ni arrêtée même si j’avais mal. Au cinéma par exemple j’y arrive, je reste dans mon fauteuil et ce malgré la douleur de certains thèmes.

  2. J’avais loupé cet article tiens :)
    Ne pas finir un film, je trouve ça perturbant. Même s’il est nul, je m’y tiens (bon, ça a bien dû m’arriver 1 ou 2 fois ^^)
    Passer en avance rapide, mon dieu Oo
    Là ou je suis le plus d’accord, c’est sur ta phrase de conclusion trop souvent ignoré :)

    1. Rhôooo toi tu râles pour mon avance rapide :oups: j’avais prévenu. Je généralise pas non plus, si ça peut éviter de se braquer sur un film ou une série why not?
      Ma phrase de conclusion c’est du grand moi (je m’auto félicite de mes idées) :)

  3. il y a des droits auxquels j’adhère totalement. Les 1, 4, 5 et 10 sont absolument inaliénables ^_^
    La 10 est méconnue est partculièrement vraie. Quand je sors d’un film, je peux rester longtemps sans parler ou réagir, encore immergé dans ce que je viens de voir.
    Les autres droits, je ne les partage pas forcément par contre ;)

    1. Mes points sont ouverts aux discussions. Comme tous les droits ils ne conviennent pas à tout le monde et c’est pas une obligation d’adhérer à 100% :)
      Tred, j’aurai pu aussi mettre dans une des « lois » point de téléphone. Je me suis abstenue vu que le mien est possédé.
      Le 10 j’ai encore eu du mal ce soir après Beginners direct d’attaquer avec un débat. Faut me laisser un peu le temps de réfléchir, mettre à plat et ressentir pleinement mes émotions.

  4. Voilà 10 droits très intéressants ! Par contre j’ai du mal avec le point 9. J’aime regarder un film dans une salle calme ou l’on sent que tout le monde est concentré sur le film sans avoir son voisin qui discute.

    Pour le reste, que des bonnes choses !

  5. Moi je reste sur le : On n’ouvres pas sa gueule dans une séance cinéma ou alors on le fait en toute discrétion sans faire chier al moitié de la salle, et on ne sort pas son portable qui fait de la lumiere.

    Si on veut discuter ou textoter on regarde le film chez soi et on fait pas chier les gens

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