[Avis] Obvious Child de Gillian Robespierre

Synopsis:
La vie de la jeune Donna Stern n’a rien de particulier : un petit ami, un job dans une librairie, sa bande de potes, des parents divorcés… Mais, chaque soir, sur une scène de Brooklyn où elle interprète son numéro de stand-up, ce quotidien banal devient une source inépuisable de sketches. Avec un humour ravageur et souvent cru, Donna y déballe sa vie intime, ne prend rien au sérieux, se moque de tout et surtout d’elle-même. Mais, coup sur coup, Donna perd son travail, se fait larguer par son petit ami, déprime, a une aventure alcoolisée d’un soir et… tombe enceinte. Dès lors, Donna va devoir assumer ses choix et grandir un peu, mais peut-être aussi rencontrer l’amour au moment où elle s’y attend le moins.

Obvious Child affiche VF avec Jenny Slate
Avis:

 Obvious Child est le premier film de Gillian Robespierre. (Etonnement je trouve que la réalisatrice a un côté proche de son personnage principal, physiquement il y a comme des airs de ressemblances…). L’histoire se  pare d’un voile de comédie avec une romance. Pas une romance dans le sens typique du terme. C’est décalé. Original. Différent. Surprenant.

 
L’atout charme du long métrage repose sur son duo Jenny Slate et Jack Lucy.  L’interprète de Donna offre le visage d’une trentenaire un peu perdue, couvée par ses parents, qui réalise des stand-up le soir et le jour est vendeuse dans une librairie. (Là vous voyez elle ne pouvait que me séduire sur ce point). L’héroïne présente un humour qu’elle balance sans filets, pas toujours distingués, elle s’en sert pour annoncer la couleur de sa vie quotidienne. Tout part à la dérive. Elle se retrouver larguer par son petit ami, son emploi voit sa fin venir suite à la vente de son lieu de travail. Un soir, la jeune femme rencontre un homme, se laisse séduire et se retrouve enceinte. 
 
Je ne sais pas quoi vraiment penser de Obvious Child. J’ai été attirée et en même temps j’ai eu des difficultés à aimer le film. Des longueurs, l’humour n’ont pas su faire mouche en moi. Je me suis retrouvée avec la sensation d’être hermétique. Comme détachée. Alors que l’aventure entre les deux héros a un potentiel décalé, captivant. Au delà de la relation amoureuse, la réalisatrice pose ses marques, elle démontre le passage à la vie d’adulte avec son lot de choix pas toujours simples, pas toujours sans répercussions. Sans juger, sans pointer du doigt, le sujet de l’avortement, des conséquences des relations sans lendemains se montrent sur l’écran. Les situations qui en découlent s’avèrent, tristes, compliquées et simples à la fois. Les responsabilités et le tabou de l’IVG sont installées avec une manière douce amère, comme un constat, une possibilité de l’existence que l’héroïne découvre et prend de plein fouet. L’humour dédramatise, sert de palliatif pour rendre moins sombre le sujet. Les protagonistes sont attachants, sensibles. Jenny Slate et Jack Lucy semblent vouloir démontrer qu’une histoire d’amour se forme petit à petit sous les yeux du spectateur. La comédie sentimentale dépeinte change, modifie les codes. C’est spécial, déroutant, étonnant, frais, percutant même si je n’ai pas adhéré dans la totalité. 

Note:

7/10

Informations:

  • Date de sortie 3 septembre 2014 (1h23min)
  • Réalisé par Gillian Robespierre
  • Avec Jenny Slate, Jake Lacy, Gaby Hoffmann
  • Genre Comédie , Romance
  • Nationalité Américain

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