[Avis] Maléfique (Maleficent) de Robert Stromberg

Disney propose une gamme étonnante de méchants. Dans son dernier long métrage, il se penche sur Maléfique, la vilaine sorcière de La Belle au Bois Dormant. Un conte qui a bercé l’enfance de plusieurs générations.

Robert Stromberg, le réalisateur offre un premier film rempli de preues de son talent entre le scénario et les effets techniques, les yeux comme l’âme rencontrent des étoiles. Les amateurs de récits fantastiques des contes, seront aux anges. Les acteurs comme Angelina Jolie, Elle Fanning ou Sharlto Copley permettent de porter brillamment sur grand écran des personnages papiers ou animés.

Maléfique - Affiche Angelina Jolie Disney

Synopsis:

Maléfique est une belle jeune femme au coeur pur qui mène une  vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son coeur pur en un coeur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…

Avis:

Le conte de la Belle au Bois Dormant vous avez captivé? Vous pensiez tout savoir de la version de la belle endormie? Détrompez-vous, tous les mystères n’ont pas été dévoilé. Maléfique offre une vision du mythe surprenante. Il transforme les faits, ouvrant le regard sur une autre possibilité. La porte s’ouvre vers des contrées magiques, sublimes. Le film donne naissance à une nouvelle perception d’un personnage clé de la Belle au Bois Dormant. Le spectateur se retrouve propulsé dans la jeunesse de la jeune fée Maléfique. Au milieu des Landes, nous découvrons une jeune fille magnifique, douce, aimante, à l’apparence de petit démon. Une fée qui détonne, qui s’écarte de l’image des gentilles fées marraines ou autres. La jeunesse, l’innocence, le coeur pur de Maléfique entraîne dans une nouvelle voie les coeurs. Sa gentillesse, sa personnalité, tout charme. Maléfique apparaît sensible, merveilleusement féérique. Tout change le jour où son âme rencontre l’amour d’un humain. Le choc des deux mondes, les désirs des hommes de vouloir conquérir et avoir une place au-dessus de tous, poussera à des événements funestes qui transformeront à jamais l’irréelle petite fée Maléfique. Une autre facette du conte se dévoile. Une face plus sombre. Plus cruelle. Une origine du pourquoi de la terrible malédiction de Maléfique à Aurore.

Maléfique - Photo Elle Fanning

Angelina Jolie interprète Maléfique avec une force de conviction, d’immersion incroyable, elle illumine l’écran d’un côté machiavélique irréel, ténébreux et pourtant doux. Elle incarne à la perfection la fée, la méchante. Et pourtant, les apparences sont trompeuses. Un je ne sais quoi ressort, comme les blessures secrètes de Maléfique, l’affection pour ce personnage monte au fur et à mesure des scènes. Elle Fanning joue la jeune princesse Aurore, en lui apportant une grace, une tendresse, une innocence, qui chamboule par rapport à SA marraine Maléfique. Les deux femmes forment un contraste saisissantla Mocheté (Aurore j’en souris encore de la manière dont c’est amené ce terme affectif) et Maléfique, rappelle la découverte, le lien entre une fille et sa mère. Plusieurs petites allusions se voilent par ci par là pour toucher du doigt l’amour maternel, l’amour qui se dessine entre deux êtres que tout donne l’impression d’opposer. Sharlto Copley se montre brillant dans son rôle de roi, acharné, limite fou, cupide, dominant, obsédé, il réussit à faire ressortir toute la folie de son personnage, il semble être le porte parole de cette tension, de ce que les hommes réalisent assoiffés de désir. Sam Riley réussit à charmer, à étonner dans son rôle du Corbeau et à son attachement avec la jeune princesse ou Maléfique.

Maléfique - Photo Angelina Jolie, Sam Riley

Les protagonistes secondaires possèdent un atout charme indéniable, décalé. Les trois fées sont loin de ressembler à la vision du conte ou du long métrage animé. Elles semblent un peu écervelées, capricieuses… A vous de les découvrir, c’est inattendu.

Au niveau des effets spéciaux, et du visuel des créatures fantastiques, du peuple des fées, la beauté se déguste avec des yeux émerveillés, captivés, subjugués. La forêt des Landes transpire d’une atmosphère de conte. L’ambiance, les designs, m’ont fait penser à des films que j’adore comme Labyrinthe avec David Bowie et Dark Crystal, nostalgiques et rêveurs à souhait. Les costumes sont à tomber, les robes comme les armures, très proche des idées que nous pouvons avoir quand nous lisons les contes ou devant la Belle au Bois Dormant et les autres princesses. Les rendus ne sont pas toujours parfaits, ils possèdent des défauts, ils s’oublient dans l’immersion totale du récit. Apportant même une touche d’un autre temps, comme si c’était des clins d’oeils à des vieux morceaux d’histoire. La photographie s’avère splendide. Les scènes de combat sidèrent par leur force, leur impact, point de sang verser. La violence est au-delà des chocs d’armes, elles pèsent sur les actes, les mots et les actions des différents héros.

La bande originale est composée par James Newton Howard, elle transporte, accentue les sentiments qui naissent devant Maléfique. La musique signe un très bel accompagnement aux images, aux ressentis de Maléfique, Aurore, ou à la découverte du prince. Les hommes apparaissent dans un vision peu flateuse, ils n’ont rien à envier à la cruelle Maléfique. Ils la poussent même dans l’ombre avec leurs agissements sournois, sombres, bruts.

En résumé: Maléfique offre un spectacle séduisant, piquant, délicieusement inattendu. Il met en scène un vision drôle, originale, parfois tendre, parfois cruelle de la Belle au Bois Dormant. Niveau violence c’est émotionnel, tendu, avec une double lecture. Et la vision de l’amour sincère donne des papillons. Angelina Jolie capture les coeurs d’une manière déconcertante. La méchante emblématique s’offre une image percutante somptueuse. L’envoûtement magique opère pour le plaisir des plus grands comme des enfants.

Note:

9/10

Informations:

Sortie: 28 mai 2014 / Distributeur: The Walt Disney Company France/ Genre: Fantastique

Casting: Angelina Jolie, Juno Temple, Brenton Thwaites, Ella Purnell, Elle Fanning, Hannah New, Imelda Staunton, Jo Osmond, Sharlto Copley.

Merci au Disney Social Club pour la projection. Film vu en VF avec Moopys de 5 et 7 ans. (avis des enfants sur Bonbonbisous)

Attention, des moments peuvent être impressionnants, les petits n’ont pas tous la même sensibilité (ni les grands), ma 5 ans a apprécié voir adoré Maléfique même si je cite: « ca fait peur parfois ».

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