[Avis Film] Dear White People de Justin Simien

Synopsis:

La vie de quatre étudiants noirs dans l‘une des plus prestigieuses facultés américaines, où une soirée à la fois populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique. Dear White People est une comédie satirique sur comment être noir dans un monde de blancs.

Mon avis:
Justin Simien construit une satire étonnante avec son film Dear White People. Il s’intéresse aux relations des étudiants blancs et des étudiants noirs dans le cadre d’une prestigieuse université américaine, un campus imaginaire, mais réflexions réalistes. Le long métrage offre la possibilité de suivre quatre étudiants noirs.
Dear White People - Affiche
Les personnages montrés se moquent des préjugés avec un ton cinglant, parfois limite mais jamais hors des sentiers. Les accumulations d’événements, les rendus et les finalités des actes qui en découlent sont montrés d’une manière captivante, étonnante et prenante. Chaque protagoniste a ses motivations, ses faiblesses et ses qualités. Par exemple, Sam White (Tessa Thompson, Selma), magnifique et lumineuse, elle incarne une sorte de Malcolm X au féminin. Pétillante, pas sa langue dans sa poche, se moque des blancs à la radio et dénonce leur racisme. Sous ses airs de dures à cuire, se cache l’enfant d’un foyer mixte qui a souffert de son statut d’entre deux mondes. Sa quête semble aller au delà des apparences.

Nous suivons, Lionel (Tyler James Williams, Everybody hate Chris), à la coupe fournie digne d’un frère Wayans dans Scary Movie (pardon mais j’y ai très fortement pensé à la première apparition…) a du mal à trouver sa place. Il tente de s’intégrer entre son envie d’étudier, de devenir journaliste et son homosexualité, c’est loin d’être simple. Il apparaît comme le gentil fragile de l’équipe. Pourtant, au final, il risque d’être celui qui réserve le plus de surprises.

A travers, Troy (Brandon P Bell), le fils du doyen (Dennis Haysbert, le président dans la série 24) qui cherche la réussite à tout prix, au risque de se perdre en route, la politique se pose en toile de fond. La pression sur ses épaules transpire sur la pellicule.

Face à lui, le sourire vient en voyant son opposé, Kurt (Kyle Gallner, Smallville) la dualité qui oppose les deux fils des têtes de l’université apporte une pointe de rivalité sans fin. Le fils du directeur de l’université, grand blanc, leader d’une confrérie donne un aperçu plein d’orgueil de mépris et de « je pête plus haut que mes fesses » de son univers de blanc.

En dernier, Coco (Teyonah Parris, vu dans Mad Men) apporte une touche décalée. Elle pense que la réussite vient par la copie du mode de vie des blancs. Elle est prête à tout pour participer à une télé-réalité. Même à s’oublier en chemin… pour accéder à un meilleur avenir.

Dear Withe People a su m’étonner, me surprendre. Le ton critique, le regard et le constat sur la société américaine a le mérite de soulever le débat. Peu importe sa couleur, les dérives de la jeunesse marquée par l’Histoire de l’Amérique est là, sous les yeux avec un humour, un timbre astucieux. Justin Simien joue avec des clichés qui envoie une remise en question tout en mordant d’une manière forte agréable. Sans parler de la photographie qui est splendide tout comme sa bande originale.

Ma note:

8/10

Informations:

  • Date de sortie: 25 mars 2015
  • Durée: 1h48min
  • Réalisateur: Justin Simien
  • Casting: Tyler James Williams, Tessa Thompson, Kyle Gallner
  • Genre: Comédie
  • Nationalité: Américain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.