[Avis] Eva de Kike Maillo

Synopsis: 2041. Alex, un ingénieur de renom, est rappelé par la Faculté de Robotique, après dix ans d’absence, pour créer le premier robot libre : un enfant androïde. Il retrouve alors Lana, son amour de jeunesse, et son frère David, qui ont refait leur vie ensemble. Et il va surtout faire la connaissance d’Eva, sa nièce, une petite fille étonnante et charismatique. Entre Eva et Alex se dessine une relation particulière, et ce dernier décide alors, contre l’avis de sa mère Lana, de prendre Eva pour modèle de son futur androïde…

Eva a un charme indescriptible qui a su me séduire. Le film m’a donné un petit sentiment de nostalgie, me  rappelant AI de Spielberg et mes lectures d’Isaac Asimov. J’ai toujours eu une attirance pour les robots, me voilà servi. Le mélange histoire passionnante et images captivantes a fait mouche pour moi. Je me suis laissée entraînée par Kike Maillo dans son récit. La poésie féerique qui se dégage d’Eva m’a subjuguée. Les robots futuristes se promènent dans les rues, l’intelligence artificielle est omniprésente. L’ambiance créée est surprenante entre futur et présent. Le côté neige m’a remis Dix Hivers à Venise en tête. Le paysage offre un aspect coconneux assez étrange pour ma part. Le réel et le virtuel se côtoient dans des scènes magnifiques. Visuellement, le résultat est à tomber. Le triangle amoureux qui s’installe est complexe même s’il est un poil prévisible comme plusieurs détails dans la trame. Le trio Eva/Alex et Lana a un talent monstre, les 3 acteurs sont bluffants et captivent totalement l’espace quand ils sont à l’écran.

Les acteurs, Daniel Brühl (Alex) en tête (toujours aussi plaisant), sont surprenants et attachants. Une mention spéciale à la jeune Eaa interprétée par Claudia Vega, saisissante, inquiétante et tellement proche d’un enfant de tous les jours, elle m’a conquise. Alberto Amman dans le rôle de Max, le majordome synthétique, apporte une touche décalée. J’ai souri devant ses réactions. Il est comme un humain qui ne sait pas toujours comment réagir face aux réactions des autres mais tente malgré tout de les aider. Puis le chat robot, une jolie manière d’aimer, bizarre dans un sens, j’en conviens mais quelque part Alex donne sa vision du monde robotique ainsi: chaque robot est unique comme l’homme.

Le Twixt final a une touche de tendresse. J’ai eu le coeur serré. Une chose m’a littéralement marquée tout le long, l’interprétation de la jeune Claudia Vega, une Eva somptueuse, radieuse. Mon petit bémol reste sur l’ensemble, j’ai eu un part de mon plaisir coupé par la tournure entre l’entrée et la fin, le déroulement m’a fait l’effet d’un petit soufflé retombé par moments. Peut-être parce que la surprise n’était pas vraiment là où je l’attendais. Néanmoins, Kike Maillo a su me apporter un nouveau regard sur les robots avec son Eva si brillamment portée par ses acteurs. Les questions soulevées sont excellentes: peut-on vraiment donner vie à une intelligence artificielle? l’IA serait-elle une version plus manichéenne de notre humanité?

3 Moop raisons d’aller voir Eva:
Le thème des robots libres est vu d’une façon intéressante qui change et rappelle des lectures de SF.
Pour l’atmosphère du film déroutant et rempli de surprises
Pour les comédiens Daniel Brühl, Claudia Vega et Marta Etura formant un triangle complexe
Note: 7/10

© Wild Bunch Distribution

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