[Avis] [Adaptation] White Bird (White Bird in a Blizzard) de Gregg Araki

White Bird s’inspire du roman de Laura Kasischke Un oiseau blanc dans le blizzard. Le livre m’avait laissé un goût délicieux par son style d’écriture, ses tournures poétiques, ses métaphore avec l’oiseau et la neige… Mon coeur était sous le charme. Alors, imaginez une adaptation avec l’une des comédiennes dont j’apprécie le plus le travail (malgré ou en dépit ou au delà de son âge de jeune adulte) S. Woodley, j’étais impatiente de la découvrir. Je n’ai pas été déçue. Loin de là…

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé. Mais peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère…

White Bird - Affiche- Gregg ArakiL’adaptation de Gregg Araki m’a laissée subjuguée. Étonnante. Intrigante. Les mots me manquent pour noter combien j’ai été percutée par le charme du long métrage. Le réalisateur Araki a su poser avec talent le visage d’une adolescente dans une famille dysfonctionnelle. L’actrice Shailene Woodley rayonne littéralement. Elle joue à merveille la jeune fille perdue entre son père et ses deux amis. Le casting est lumineux. Mon coeur a craqué tout particulièrement pour trois comédiens. Le trio mené par une S. Woodley exquise, Eva Green est bluffante en mère fragile, Meloni donne des frissons dans son rôle de père. Ils sont tous les trois bluffants. Ils parviennent à semer le doute, à jouer avec le spectateur, à l’entraîner dans un dédale de psychologie, d’hypothèses et le déroute. C’est un vrai délice de les suivre. Les personnages évoluent sous nos yeux, ils se métamorphosent. Le carcan semble se détacher de Kat, le petit chat s’émancipe en partant à l’université, son regard au fil des années changent. Le récit offre plus qu’une enquête, il ouvre des portes vers une compréhension des secrets sous la surface, sous le froid de janvier, sous la neige…  La photographie style année 50 a captivé mes yeux. Eva Green apparaît irréelle, perdue, comme une muse éthérée, qui s’effacerait au moindre contact. La scène avec le jeune ami de sa fille possède un côté glauque, séduisant, femme fatale en quête d’amour. Plusieurs pistes se forment dans l’esprit. Déroutantes. Ensorceleuses. Jusqu’au twist qui retient l’attention et retourne.

Le charme du roman demeure tout en de détachant merveilleusement. Kat demeure irrévérencieuse, délicieusement crue, décalée. Au final, une belle adaptation très plaisante. Araki a réussi à poser en image le conte étrange d’une disparition avec les implications et les répercussions cachées. Araki comme Kasischke dépeignent une société américaine d’apparence tranquille qui sous la surface a bien des secrets. Tentateurs, durs et parfois sombres.

Ma note:

Informations:

Date de sortie: 15 octobre 2014
Durée: 1h31min
Distributeur: Bac Films
Réalisateur: Gregg Araki
Adapté du roman de L. Kasischke
Casting: Shailene Woodley, Eva Green, Christopher Meloni, Shiloh Fernandez, Gabourey Sidibe, Thomas Jane, Dale Dickey, Angela Bassett, Mark Indelicato
Genre: Drame , Thriller
Nationalité: Américain

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