[Avis Adaptation] Still Alice de Richard Glatzer, Wash Westmoreland

Still Alice est un coup de coeur. Le sujet délicat prend aux tripes d’une manière étonnante.

Synopsis:
Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. Effrayant, bouleversant, son combat pour rester elle-même est une magnifique source d’inspiration.
Still Alice - Affiche
Mon avis:

Still Alice pose avec une délicate photographie la dégradation de la mémoire d’une femme: Alice Howard. Les images montrent le temps qui passent s’envolant avec les brides de souvenirs de son héroïne doucement, délicatement et inexorablement. Etrangement, le froid ne vient pas de la proximité de l’entourage le plus éloigné, il vient de celui qui est là tout à côté. Lydia magistrale Kristen Stewart pose très bien ce ressenti. La fille délurée aux yeux de toute sa famille s’avère être la plus attentive, la plus observatrice sur les prémisses de la maladie de sa mère. Elle prend même le parti de mettre entre parenthèse toute son existence pour profiter des moments avant la déchéance totale d’Alice.

Des scènes m’ont bouleversées, retournées complètement, elles sont intenses au delà des mots, elles expriment toute une palette d’émotions par les gestes et les actes des protagonistes: le repas en famille ou l’annonce chez le docteur. Cette brillante femme, qui se voit brutalement parachuter comme malade, anéantie à qui l’on dit de but en but que son mal est héréditaire. Mon coeur s’est serré. J’ai eu le même réflexe, les enfants. Le choc est palpable, prenant. Le choix d’être testé, de savoir si oui ou non nous sommes porteurs du gêne, si oui ou non nous finirons esquinté. Le malade comme la famille perd ses repères, souffre. Alice vit très mal son sort. Elle entraîne dans son sillage un élan de compassion, d’émotions, des larmes et des questions sur la vie.

Julianne Moore et Kristen Stewart

Julianne Moore est sublime dans son rôle. La comédienne a la force de porter son personnage de mère linguiste qui voit son monde s’écrouler. L’Alzheimer précoce peut toucher n’importe qui sans distinction. Bardée de doctorat, Alice est promue à une perte de mémoire plus rapide. La chute est brutale. Irrémédiable. Voir cette femme perdre des choses simples comme le prénom de ses enfants ou d’épeler un mois comme octobre retourne l’esprit.

Le discours de Julianne Moore à côté m’a parue trop larmoyant, trop typé oscar et futures récompenses. Au fil de l’évolution de la démence d’Alice, la dynamique de la famille se modifie. Elle emporte tout sur son sillage. Les preuves d’amour se font timides ou étonnantes. Le mari joué par Alec Baldwin et sa carrière, peuvent paraître égoïste puis le poids des soins, des conséquences de l’Alzheimer transforment le ressenti. Une pause, un moment volé sur toute une vie avant de voir le soleil s’éteindre, ne serait-il pas un cadeau pas évident mais pas forcément simple?

Still Alice expose un cruel coup du sort joué par une maladie: l’Alzheimer précoce, la chute de son héroïne et les changements que cela entraîne dans une pièce délicate et triste merveilleusement mis en image.

Pour compléter le film, je vous préconise fortement le roman dont il s’inspire: Still Alice de Lisa Genova. Magnifique. Percutant. Prévoyez juste les mouchoirs.

Ma note:
9/10

Informations:

  • Date de sortie 18 mars 2015
  • Durée: 1h39min
  • Distributeur: Sony Pictures Releasing France
  • Réalisateur: Richard Glatzer, Wash Westmoreland
  • Avec Julianne Moore, Kristen Stewart, Kate Bosworth plus
  • Genre Drame
  • Nationalité Américain , français

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