[Avis] Robot Sauvage- Peter Brown

Critique Roman Jeunesse: Robot Sauvage de Peter Brown

Robot Sauvage attire le regard par sa couverture, il m’a fait penser au film d’animation le Géant de Fer. Une part de moi était plus que curieuse de découvrir ce qu’elle cachait.

☙Synopsis:☙

Un cargo fait naufrage. Rozzoum unité 7134, alias Roz, échoue sur une île déserte. Pourra-t-elle survivre dans la vie sauvage ?

☙Mon avis:☙

Je ne m’attendais pas à être aussi séduite par le récit qui était derrière. Son titre annonce la couleur. Un robot sauvage loin de la civilisation emporte dans son aventure. Comment un objet de technologie peut retourner à la vie sauvage? Son état naturel ne devrait pas le permettre. Et pourtant, Peter Brown parvient à démontrer que si.

L’histoire de Rozzum 7134 entraîne dans une île habitée par des animaux. Un naufrage a fait échoué l’héroïne robotisée sur une habitation loin d’être celle qui lui était destinée. L’intelligence artificielle s’éveille, se développe, s’adapte à son environnement. Elle s’ouvre aux autres, étudie, surveille, apprend. Le robot évolue pour survivre dans ce monde qui n’est pas sensé voir de machines. La nature hostile réserve bien des surprises bonnes et mauvaises.

Peu à peu, au fil des chapitres courts, le charme de Rozzum se déploie.

Elle séduit pas à pas. Elle étonne pas sont style, son genre. Je n’aurai pas pensé lui donner un sexe, féminin ou masculin, le robot surprend, émerveille et ne laisse pas indifférent. Il est juste parfait dans ses imperfections et ses découvertes. Suite à un événement, Rozzum s’inscrit dans un rôle maternel. Un petit être vivant dépend d’elle. Comment l’aider? Comment une I.A peut-elle élever un oison? Pour réussir sa mission, elle se confie aux animaux. D’abord méfiants, ils l’acceptent doucement, l’un après l’autre. Chacun dépasse les apparences, chacun voit au delà de la surface et de ses idées préconçues ou non. Pour le bien, du petit, tout s’allie.

Peter Brown dépeint un univers qui saisit par sa réalité, par ses nuances de bien et de mal.

Les proies et le prédateurs existent. Les éléments ne sont pas toujours cléments. La Nature oeuvre dans son coin. Elle assiste à l’évolution de Rozzum. Elle l’aiguille, la titille. Sans être enjolivée, adoucie, l’île apparaît avec toutes les facettes que le lecteur pourrait attendre d’une existence sauvage. Rozzum ne se pose pas de questions. Elle prend sous son armure ce petit. Le cycle de la vie s’étend, il touche comme tous les personnages du roman. L’émotion est au rendez-vous. Elle saisit le coeur avec brio.

Le retour de la civilisation égratigne le coeur.

L’âme se brise. La violence du choc des deux mondes civilisé et sauvage percute par son intensité. L’homme est dépeint par ses actes loin d’être tendre. La Nature souffre des changements climatiques. Rien n’est rose ni noir. Les teintes se forment une fois de plus. Le récit se pare d’une délicatesse infinie qui aborde joliment les sujets posés comme l’écologie, les liens d’amitié ou d’amour…

La lecture s’avère assez fluide, agréable, plaisante et addictive.

L’envie de savoir où le destin de Rozzum nous mènera tenaille jusqu’au bout la curiosité. Les illustrations appuient avec une beauté à faire chavirer les mots. Elles sont magnifiques, lumineuses et troublante parfois. Les sentiments qu’elles transportent se posent à merveilles sous les yeux de son public. Le Robot est un semblant de Robinson Crusoë qui saura trouver le chemin pour étonner, toucher, faire réfléchir à des thèmes graves tout en gardant une douceur précieuse.

☙ Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour cette découverte ☙

☙Ma note:☙

?10/10?

Coup de foudre

☙Informations:☙

Peter Brown (Auteur),
Alice Marchand (Traduction)
288 pages
Tranche d’âges: 9 – 14 années
Editeur : Gallimard Jeunesse
Date de parution: 15 juin 2017
Prix: 13,50 euros

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