[Avis Film] Early Winter de Michael Rowe

Synopsis :

David, 40 ans, sa femme Maya, d’origine russe, et leurs deux enfants semblent mener une vie tranquille dans une petite ville au Canada. Afin de combler matériellement son épouse, David travaille jour et nuit comme homme à tout faire dans une maison de retraite. Quand David soupçonne Maya de le tromper, c’est toute son existence qui vacille. Le passé refait surface et menace de tout emporter sur son passage…

Mon avis:
Early Winter se penche sur les petits points qui séparent peu à peu un couple. Tous ses petits axes différents qui encouragent, poussent et transportent dans des routes qui mènent vers la simple désagrégation de la relation. Ici, Michael Rowe prend le parti de montrer la fin d’un amour par le biais du point de vue de son héros. David magnifiquement interprété par David Doucet entraîne dans son sillage. Le spectateur découvre son amour infini pour sa femme Maya. Les deux époux sont diamétralement opposés. Tout semble les mettre en parallèle, étonnant et déroutant à la fois. Lui si calme, elle si irascible. L’empathie et l’affection se concentrent essentiellement sur le héros. La femme a plutôt tendance à refroidir. Du moins pour ma part, elle n’a pas du tout su éveiller ma tendresse, ou le moindre petit flamboiement de l’aimer.

Early Winter de Michael Rowe
Maya pousse à s’interroger entre son caractère, son inadaptation (même si je n’apprécie pas ce terme, je n’en vois pas d’autres pour décrire totalement mon ressenti envers cette héroïne qui après plus de 7 ans dans une ville n’a pas assimilé un seul mot de français, se tient à l’écart, ne souhaite pas s’intégrer au quotidien que son mari possède, au risque de n’avoir ni amis, ni travail, ni passion, rien… le vide… et le pire, je crois elle s’en plaint sans tenter d’y remédier). Inexorablement, le doute, la suspicion, le rejet s’installent.

Early winter laisse la part belle de l’interprétation à David Doucet touchant dans son rôle d’ancien alcoolique, amoureux de sa femme, aux blessures secrètes. Suzanne Clément (dans le genre de rôle ingrat au possible, elle gagne la palme, je dois l’avouer) semble enfermer dans un carcan presque sombre. Les deux solitudes pèsent, peut-être trop pour opérer totalement emporter une étincelle d’espoir. Je suis restée perplexe devant certains axes. Des petites maladresses attendrissantes, aux scènes complices pourvues d’une beauté surprenantes. Au final, le film s’avère un opposé inégal, une lente décomposition d’une relation, la chute d’un couple partagé entre le lourd passé de l’un et les ramifications qu’ils accompagnent. Un drame intimiste qui pourra en séduire son public, à tenter pour se faire sa propre idée.

Ma note:
6/10

Informations:
Date de sortie: 6 janvier 2016
Durée: 1h36min
Réalisé par: Michael Rowe (III)
Avec: Paul Doucet, Suzanne Clément, Micheline Lanctôt
Genre: Drame
Nationalité: Québecois , australien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.