L’assassin royal-tome 1 à 3- Robin Hobb

Critique roman: L’assassin royal-tome 1 à 3 de Robin Hobb

Depuis longtemps, j’étais persuadée d’avoir lu les aventures de Fitz, le héros de L’assassin Royal de robin Hobb. Et au détour d’une conversation, je me suis rendue compte que j’avais bien découvert les écrits de l’auteure mais pas cette saga. J’ai profité de la nouvelle éditions chez J’ai lu pour me lancer. Et je regrette sincèrement de ne pas avoir craqué avant.

Robin Hobb est une magicienne. Elle donne vie à un récit passionnant. Elle offre un panel de sensations qui se nuancent de couleurs, de peur, de joie. Le coeur vibre tout le long. J’étais bien contente d’avoir trois tomes sous la main pour ne pas crier de frustration.

J’ai dévoré d’une traite:
L’apprenti assassin

Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’égide du maître d’écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L’ enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame…

L’assassin du roi

Au château de Castelcerf le roi Subtil Loinvoyant règne sur les Six Duchés ; il est aidé dans sa lourde tâche par son fils Chevalerie qui comme son père et tous les nobles du royaume porte le nom de la qualité que ses parents espéraient le voir développer. Ainsi le frère du Roi-servant s’appelle t’il Vérité et leur demi-frère, né d’un second lit, Royal.

Suite à une aventure restée inconnue de tous, Chevalerie donne à la lignée un nouveau descendant : un bâtard, dont la simple existence va bouleverser le fragile équilibre qu’avait établi le roi pour contrôler ses turbulents fils. Ce héros malgré lui, nommé Fitz, voit son avenir s’assombrir au fil du temps. Alors que les autres enfants ont déjà leur place à la cour et dans ses intrigues, lui devra la mériter et servir la couronne en devenant ce que personne ne voulait être : l’Assassin royal. Au service de son roi il apprendra les poisons, le meurtre et la trahison..

et: La nef du crépuscule

Ravagé, pillé, le royaume des Six-Duchés plie sous le joug de l’envahisseur. Les navires de guerre ne parviennent plus à tenir les pirates rouges en respect. Dans le pays, les dissensions éclatent entre les duchés côtiers, qui doivent supporter les incessantes attaques de l’ennemi, et les duchés intérieurs qui se désintéressent de leur sort. La cour elle-même, où le vieux souverain est manipulé par Royal, n’est plus qu’un théâtre d’intrigues où règnent en maîtres le soupçon, la traîtrise et le mensonge. Aussi le prince Vérité décide-t-il d’entreprendre une quête insensée : aller trouver les anciens, par-delà les montagnes, pour leur rappeler leur serment de venir en aide au royaume dans ses heures les plus sombres…

Pourquoi j’ai été séduite pour L’assassin royal? Pour plusieurs raisons. Je vais tenter de vous les décrire.

Pour son personnage principal. Fitz le jeune bâtard d’un prince héritier Chevalerie se retrouve avec un statut peu banal. Il est l’héritier d’une lignée mais indésirable parmi les siens. Son grand-père, Subtil, le Roi, profite de sa position délicate pour en lui accorder un poste particulier: l’assassin de la Couronne. Le jeune garçon au fil des aventures, emportant dans son sillage le lecteur. Il passionne. Il captive. Il émeut. Il touche. Il possède deux formes de magie qui lui seront d’une grande aide: L’art et le vif. Sur sa route, plusieurs protagonistes interpelleront chacun à leur manière, celui qui se sera lancée sur ses traces. Umbre, le vieil espion qui servira de mentor à Fitz attire le regard avec son attitude et son rôle de professeur teinté d’une résignation assez étonnante. Mais aussi Burrich, le tuteur protecteur ou Molly, l’amie de Fitz, ou encore le décalé Le fou, bouffon du Roi.

Les lieux invitent au voyage. J’aime cette ambiance qui transporte à travers les Six-Duchés. Six territoires qui sont dirigées par une famille ducale. Le Roi Subtil est en haut de tous. Il a la main mise sur toutes les terres. J’ai aimé ce côté perdu entre deux mondes. C’est comme une porte ouverte mêlant plusieurs genres. Par certains aspects, l’impression d’être à l’ère médéviale se dessine tout en côtoyant des airs dignes de Terry Brooks, Tolkien et j’en passe. Les notes qui se dégagent sont habilles, magnifiques. La trame lie avec talent la fantasy, le fantastique, une bonne dose d’aventures, de complots et de politique. J’ai été fascinée par le récit. Je n’ai pas vu les pages défilées. Robin Hobb place ses pions avec calculs. C’est splendide à suivre. J’ai suivi des pistes qui m’ont intriguées, retournées, étonnées. J’ai été surprise. (Si j’osais je dirai que par moments, ma mâchoire a failli se décrocher sous le choc).

Fitz est une perle. Un de celles qui donne envie de rester à ses côtés. Son apprentissage, son évolution, les obstacles, tout est mis en scène de telle manière qu’il est difficile de lâcher prise. Suivre ses pas est un vrai régal. Il plonge dans un monde où la magie a des côtés tellement mystérieux que l’esprit reste en permanence titillé. Les protagonistes autour ont des atouts. Ils sont imparfaits, humains, avec des défauts et des qualités. Et j’ai aimé cet aspect, humain, normal tout en étant dans un contexte fantastique.Tous les personnages ont une facette attachante, intense, avec une psychologie parfois déroutante.

En bref, L’assassin royal imprime sa marque. Par touches, le lecteur se prend d’affection pour Fitz. Le jeune héros grandit au fil des tomes. Et le public part à sa rencontre et découvre un univers riche, complexe avec plusieurs personnages bien détaillés. Tout s’installe dans un ballet captivant, rempli d’action et de rebondissements. Vivement la suite.

☙Ma note:☙

?9+/10?

☙Informations:☙

Saga: L’assassin royal
Auteure: Robin Hobb
Traduction (Anglais) : Arnaud Mousnier-Lompré
Editions J’ai lu
Collection : J’ai lu Fantasy
Dernière édition: mars 2018

3 commentaires sur “L’assassin royal-tome 1 à 3- Robin Hobb

  1. J’ai terminé cette saga il y a peu et j’en suis encore toute chamboulée. Chaque fois que j’en entends parler, ça me donne envie de tout relire (si seulement j’avais le temps !). Robin Hobb a vraiment une plume superbe. Elle sait prendre son temps pour nous embarquer dans son univers et celui-ci est vraiment magique. Mon seul mauvais souvenir, les jérémiades un peu trop nombreuses de Fitz ><

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.