[Film] Kick-Ass ça passe ou ça casse. Avis sur le film

Jeudi soir, j’ai le bonheur d’aller voir en avant-première privée, le film phénomène qui fait couler beaucoup d’encre: Kick-  Ass de Matthew Vaughn. J’ai lu le comic dont il est tiré avant. Pour moi, c’est toujours ainsi, d’abord la version papier après  l’adaptation   cinématographique. Un petit boulet dans mon genre avec ma façon de concevoir le concept.

Vous pouvez lire mon avis sur le comic écrit par Mark Millar et dessiné par John Romita Jr. Je ne suis pas transie      d’émotions après sa  lecture. Pour plusieurs raisons, par conséquent, je n’attendais pas être scotchée dans mon fauteuil par  le film. J’essaie de détacher les  deux oeuvres.  Pourtant les parallèles ne sont jamais loin. Assez dur de pas pas porter un oeil cirtique sur l’une sans la comparer à  l’autre. Alors pour  les puristes, d’avance, j’ai les deux en tête quand je vois une adaptation. J’ai toujours ma petite idée avec mon imaginaire d’un roman, comic ou autre avant de voir les images prendre vie sur l’écran. Mon ressenti varie selon et mes mots aussi.

Synopsis: Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d’incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n’a qu’un seul problème : Kick-Ass n’a pas le moindre superpouvoir… Le voilà pourchassé par toutes les brutes de la ville. Mais Kick-Ass s’associe bientôt à d’autres délirants copycats décidés eux aussi à faire régner la justice. Parmi eux, une enfant de 11 ans, Hit Girl et son père Big Daddy, mais aussi Red Mist. Le parrain de la mafia locale, Frank D’Amico, va leur donner l’occasion de montrer ce dont ils sont capables…

Je suis curieuse de savoir combien de spectateurs lisent l’oeuvre originale avant d’aller au cinéma. Et là j’ai eu l’impression comme pour Spiderman de voir une peuplade de geek en puissance. D’autant plus que de nombreux clichés et clin d’oeil sont présents dans la réalisation de Matthew Vaughn: Batman, Superman, Peter Parker alias Spiderman… Sans oublier l’affiche de Hellboy qui est inratable. (à moins d’avoir trop fermé les yeux). Watchmen aussi a droit au sien avec une scène sur le toit d’un immeuble. Je passerai sur ceux qui croient que Red Mist a inventé le concept de Red Mobile. Non, je n’en pleurs pas, juste que Batman a une nettement plus belle voiture. La version Batmobile est sans contexte THE voiture de super héros. D’accord, à mes yeux, mais punaise, une voiture Rouge y a mieux pour passer inaperçu. Autant se coller un écriteau avec « ouh ouhhh attention les vilains voici le gentil » la cible idéale pour se retrouver à manger les pissenlits. Puis là j’ai cru voir un véhicule échappé de Fast and Furious. (Film plaisant pour dégager ses neurones du trop plein de la journée seulement là euh…comment dire…non je tais…)

Des différences sont visibles entre le comic et le film. Notament le responsable de la descente chez Rasul. Le premier respire le sang, le second le rend moins omniprésent. Une question de censures. J’adore Dave qui se décrit et se présente comme même pas le plus drôle (ni le plus intelligent, euh non ça s’est pas indiqué) du trio formé avec ses copains. Les scènes sont bourrées d’humour. J’ai en tête le clin d’oeil irrévérencieux au symbole pour appeler Batman à Gotham City. (un pur moment de rigolade surtout vu la personne qui prononce la phrase). La violence pointe son nez partout. Les gens qui ne bougent pas aussi. Un peu comme dans la vie de tous les jours en plus poussé.

Les personnages:

Dave(Aron Johnson) est le héros de l’histoire. C’est un jeune au look de looser, binoclard (forcément, beaucoup assimile le look jeune geek intello aux lunettes) manque les boutons et les cheveux gominés tout cradouille. Malgré les accidents de parcours, il persévère à devenir Kick Ass. Un peu immature, fan de comics, perdu dans son univers d’adolescents (chat, surf, et fanstame à gogo avec une scène sur les kleenex qui m’a fait sourire – très American Pie– ah les hormones ). Il a sa Mary-Jane. Enfin au détail près qu’elle le prend d’abord pour un homosexuel. A lui tout seul, Dave représente le héros qui se bat pour ses convictions quitte à s’en prendre plein les dents. Sans armure, sans armes de gros durs, il part combattre le crime. Il a le don pour s’attirer les ennuis. Sa rencontre avec Hit Girl et Big Daddy changera sa vie. Moins gamin que dans le comic, du moins du côté look.

Mon coup de coeur: Hit Girl (Chloe Moretz)et Big Daddy (Nicolas Cage). Le couple fille et son père. Le second a formé sa fille pour venger sa femme morte. Hit Girl est un vraie machine à ture du haut de ses dix ans. Un petit monstre tout plein de douceur (si si j’en suis persuadée tout au fond c’est une guimauve, à voir son attitude face à Dave) Dans sa tenue d’écolière, j’ai eu plusieurs films qui me sont venus en tête, en premier Kill Bill avec O-ren Ishii et un autre dont je ne retrouve plus le titre. (Léon??? :mad:). Bref, charmante petite tueuse séduisante, éclatante et avec des répliques à faire pousser un fard au plus prude des spectateurs. Big Daddy (Nicolas Cage) est remarquable. Flic blessé, il se rebiffe et montre les dents. Son costume rappelle Batman. (le tout premier de Tim Burton). Son rôle montre les dérives d’un gentil pour combattre le Mal qui l’a mis ko. Quelque part c’est un message pour dire que le Mal se combat par le Mal? Je m’interroge. Jusqu’où irions nous si nous étions blessés? acculés dans nos retranchements et que la personne que nous chérissons le plus au monde succombe aux tristes événements?

Frank D’Amico (Mark Strong) s’avère être le bon méchant sanguinaire, brut de décoffrage. Ses sbires sont tordant comme le garde du corps taillé comme un joueur de football américain qui aurait trop mis le nez dans les hot dog (ah la scène du bazooka). Mark Strong montre tout son talent une fois de plus après Sherlock Holmes à jouer un dur de dur. Un parrain de la Mafia de cet accabit, laisse songeur.

Kick-Ass est visuellement violent. Même si le sang ne gicle pas par tous les pores comme dans le comics. Il se devine. Les scènes sont brutes sans une once de douceur. Les dialogues ne demeurent pas en reste. Je ne suis pas sûre que la version française retranscrive aussi bien les mots, les incorrections de langage des protagonistes. Un pur trip incorrect, loin des gentilles narrations de super-héros habituels. Le film s’avère un tantinet sadique, méchant et sombre. Un fable triste et funèbre de la vie de gangsters ou des gentils que se battent pour les boucler. Le cocktail action, humour, violence, clins d’oeil est assez bien mené. J’ai nettement plus réussi à savourer Kick-Ass sur grand écran qu’en comics. La Bande originale y joue un vrai rôle. Prenante et parfaitement coordonnée avec les événements. Le massacre chez D’Amico est rondement bien menée, limite jouissif visuellement, musicalement et textuellement. Un très bon choix de musiques, un duo Big Daddy et Hit Girl, un soupçon d’irrévérence des conventions de super-héros le tout offre un moment délectable de détente. A apprécier loin du comics. Une adaptation qui souligne juste que pour devenir un super-héro il suffit de se bouger un peu. Les pouvoirs ne veulent rien dire, seul les actions comptent. Enfin tout héros a un point de départ même s’il ne veut pas l’avouer.

Merci au Club300 Allociné pour la soirée. J’ai fini de baver sur mon superbe t-shirt de Hit Girl.

Sortie en salle: 21 avril 2010

12 commentaires sur “[Film] Kick-Ass ça passe ou ça casse. Avis sur le film

  1. Pour etre franche, c’est grâce à toi que je me suis interessée à la sortie de se film. Je me la suis même raconté avec mon ami devant l’affiche du genre « ah mais tu connais pas Kick Ass? mais c’est un événement ce film » . Bref, j’ai envie de le voiiiiiir !

    1. Ravie de te donner envie de le voir. Il est franchement très bien. J’opte sincérement plus pour le film que le comic. :)
      Certains trouveront mieux. Moi j’ai aimé. Une bonne réalisation, de l’action et des super héros qui le sont dans leur coeur.
      L’héroisme pure même si le personnage principal est un tantinet niais par moment, enfin c’est peut-être du l’adolescence :wink:
      Tu me diras si tu le vois ton ressenti?

  2. Pas encore vu… et je n’entends que parler de lui :(
    La semaine prochaine surement! et je suppose que d’ici là tu seras allée voir Iron Man 2 ! c’est trop injuste la vie des fois

  3. « Je suis curieuse de savoir combien de spectateurs lisent l’oeuvre originale avant d’aller au cinéma »
    En tous les cas, je suis persuadué que c’est une minorité du grand public. Souvent par méconnaissance même de l’existence de l’oeuvre … :wink:
    Ymeric

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