Danser au bord de l’abîme – Grégoire Delacourt

Critique roman: Danser au bord de l’abîme

Danser au bord de l’abîme était une surprise que j’ai trouvée dans ma boite aux lettres. J’ai hésité en lisant le résumé à me lancer… Puis j’ai passé la couverture sobre, classe, j’ai passé cette photographie qui m’a fait penser à Grace Kelly et aux vieux films en noirs et blancs.

☙Synopsis:☙

« Moi, je crois au premier regard, maman. Je crois à la première impression. Je crois au langage de la chair. Au langage des yeux. Au vertige.
À la foudre.
― Ce à quoi tu crois, ma petite fille, cela aboutit au chagrin. »
Il y a les promesses que l’on se fait à vingt ans, et les rencontres que nous réserve le hasard. Il y a le bonheur que l’on croyait tenir, et celui après lequel on court. Il y a l’urgence à vivre.

Beaucoup de subtilité et de justesse. Une émouvante partition sur les éblouissements et les ravages du désir. Bernard Lehut, RTL.

À mesure que l’histoire, tragique, se déploie, c’est comme si Grégoire Delacourt prenait lui aussi son envol. Rien que pour ces fulgurances, éloges à l’indulgence et à la vie, Danser au bord de l’abîme mérite d’être lu. Lou-Eve Popper, Lire.

☙Mon avis:☙

Un petit pincement s’est installé avec une pointe de surprise. Au fil des pages, j’ai découvert un texte poétique. J’ai découvert bien plus qu’une histoire de trahisons. J’ai poussé les portes d’un auteur qui est parvenu à décrire avec finesse la sensibilité féminine. C’est troublant, captivant et extrêmement déroutant. Car je n’ai pas aimé Emma. Loin de là… Je n’ai pas accroché à cette héroïne.

Voilà, le gros bémol a été Emma. Comment savourer pleinement sa lecture quand le personnage principal ne nous passionne pas? La quadragénaire m’a semblé immature, égoïste. J’ai eu du mal à la suivre. J’ai eu du mal à me prendre d’affection pour elle. Son souhait d’avoir toujours plus de choses, plus de sensations, plus de bonheur, plus de quête infinie m’a laissée sur la touche. La femme a tout pour être heureuse, mais la miroitement de l’herbe verte ailleurs la séduit, l’endort et l’emporte dans un dédale qui brise tout sur sa route.

J’ai été tiraillée par une palette d’émotions tout le long de ma lecture. Cette vision de l’amour fou, prêt à tout pour un dernier envol m’a semblé triste et dure dans sa finalité. J’ai aimé la réflexion sur les choix de vie… néanmoins, le voyage a été mitigé pour moi. Vivre tout pour le tout, peu importe le prix. J’ai eu des pincements au coeur. Mais l’ambiance dégage quelque chose qui m’a attiré, peut-être les références aux films… Le charme est en demi-teinte.

Grégoire Delacourt mêle plusieurs thèmes dans un roman qui saura séduire davantage d’autres lecteurs que moi. Dans un ballet parfois fascinant, la vie se pare de divers visages, les nuances de l’amour se déploient avec une phase sur l’adultère. Puis le désir glisse vers une part plus sombre, plus funeste avec la mort et le deuil. L’existence dans tous ses états se couche sur les pages avec les bons et les mauvais moments. Imparfaite et surprenante à travers une multitude de passages, tout s’entrechoque. L’auteur pose un regard sur tous les chemins qu’un être peut croiser. A lire pour les curieux, à lire pour réfléchir.

☙Ma note:☙

?7/10?

☙Informations:☙

288 pages
Editeur : Le Livre de Poche
Date de parution: 3 janvier 2018
Collection : Littérature

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