[Avis] Warrior un combat au delà des poings Tom Hardy et Joel Edgerton bluffants

Deux destins brisés, deux routes différentes, chacun des frères a vécu ou survécu aux événements de la vie avec sa force, ses faiblesses. Deux personnages totalement opposés ou parfaitement similaires dans les blessures d’enfance? Le combat final se devine, sans spoiler, l’affiche française met elle même le spectateur sur la voie du duel. Le fond lui reste à découvrir.

Les tensions émotionnelles sont à leur apogée. Le duo des deux frères interprétés par Tom Hardy (traumatisé, un espèce de Brutus ex-Marine) et Joel Edgerton (bluffant, captivant en père de famille prêt à tout) a réussi à m’arracher des larmes. Oui, oui, j’ai pleuré devant leur rapport conflictuel et leur histoire rempli de non-dit. Dans un monde de testostérone, de brutes, les personnages principaux cachent chacun un secret, une raison d’être, d’avancer. Chacun a son leitmotiv pour remporter la victoire du tournoi. Les dialogues et les échanges ne dévoilent quasiment rien de leur enfance, le père alcoolique brillamment joué par Nick Nolte laisse un vent de souffrance morale.

Amateurs des combats assez violents d’Arts Martiaux Mixtes (MMA) vous devriez trouver votre compte avec Warrior. Le MMA connait une popularité croissante surtout au Japon et aux Etats-Unis. Un mélange de plusieurs sports comme le Jiu-Jitsu, Boxe, Muai Thaï ou la lutte. Ceux qui ont déjà vu un match d’une de ses catégories savent le choc des coups parfois. Warrior se pose sur deux fonds, le combat a lieu sur deux terrains l’un physique l’autre psychologique. La dureté des sentiments prête par moments à davantage de violence que les coups. Même si j’avoue que les cracs, les bruits et les positions des participants ne laissent pas insensibles et donnent des douleurs aux lombaires (et ailleurs).

Le plus dur à mes yeux, sans renier les combats éprouvants sont surtout les paroles, les regards des divers protagonistes. Le réalisme est sidérant, loin des lutteurs qui scotchent des dizaines de personnes devant le catch sur W9. Je me suis prise au jeu, j’ai cru assister à un vrai tournoi. Les émotions sont à fleur de peau. Les deux héros savent toucher chacun à leur manière, ils sont attachants, leur rivalité se transcende et ne laisse qu’à peine entrevoir ce qui se cache derrière. A la fin, si j’avais eu à parier sur l’un des deux, je n’aurai pas su qui choisir.

Warrior a une brochette indéniable d’acteurs talentueux pour appuyer son scénario Tom Hardy et son physique perturbant (si je le croise, je pense courir me cacher vu le spécimen) Joel Edgerton convaincant, bouleversant, Nick Nolte en père qui cherche la rédemption, dommage que la séduisante Jennifer Morrison n’est pas eu un rôle plus étoffé.

Plusieurs passages sont prévisibles, les mots le sont moins, les silences aussi. Tout est là pour nous plonger dans un univers viril, brut chargé en sentiments étouffés ou cachés, les poings servent de messager. Les images font tilts, l’esprit en prend pour son grade. Warrior est un film à ranger aux côtés de The Wrestler ou Fighter magnifique si vous appréciez les films de sport de combats.

3 Moops raisons de voir Warrior
Tom Hardy
Joel Edgerton
Nick Nolte

Moops raisons de fuir Warrior
Prévisible
Violent dans les chocs d’images et psychologiques

Film estampillé Club 300 approuved

1 commentaire sur “[Avis] Warrior un combat au delà des poings Tom Hardy et Joel Edgerton bluffants

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