[Avis] Qui a envie d’être aimé ? de Anne Giafferi

Dieu peut vous surprendre à n’importe quel âge. Qui a envie d’être aimé? narre l’histoire d’un avocat quadragénaire qui, suite à un rendez-vous pédagogique, découvre Dieu. Un thème d’amour particulière peu ordinaire pour une clôture de festival (Festival de cinéma Européen des Arcs), je ne demandais qu’à être agréablement surprise. J’ai vite déchantée.

Synopsis : C’est l’histoire d’un homme de 40 ans, Antoine, marié, deux enfants, brillant avocat, il semble avoir réussi sa vie ! Mais un jour, Antoine va faire une rencontre inattendue, irrationnelle, bouleversante… un peu honteuse aussi. Antoine va rencontrer Dieu, et il ne s’y attendait pas. Mais pas du tout ! … Sa femme non plus.

Antoine (Eric Caravaca) le héros connait un « amour » soudain pour la religion, il remplace Thierry Bizot l’écrivain à l’origine du scénario. Plusieurs clins d’oeil à son approche du catholicisme sont mis pour montrer le chemin tel une brebis égarée. L’arrière goût bourré de clichés, laisse une émotion amère dans mon esprit de la vision de la foi, de la prise de conscience, des croyants bourgeois ne manquant de rien, tout respire le malheureux fond d’idée préconçue. Trop, à tel point que l’atmosphère de l’histoire s’en ressent, se referme sur le spectateur. J’ai cru étouffer sous le poids de la relation Antoine/Jésus. Le personnage principal se confie sur son enfance, la maltraitance fraternelle, son mal être. Les messages bibliques auraient pu passer s’ils n’étaient pas montrés d’une façon si oppressante.

L’amour peut prendre plusieurs visages. Anne Giafferi montre l’histoire d’amour entre un homme et Dieu. Ici, elle arrive presque à prendre la place d’une maîtresse, devenant un lien extra conjugal, minant le couple de l’intérieur tel un secret. Pourquoi devrait-on croire sans le dire? L’invisible conversion d’un avocat, le chemin qui s’opère doucement en lui et le libère de son passé. Le sujet est intéressant, je l’avoue, le hic est l’ensemble, des émotions transmises aux clichés.

Le seul point positif à mes yeux est de montrer que la foi n’est pas un simple jeu. La conversion suit une progression. Tout n’est pas rose ou sans heurts. La douleur, l’incompréhension, la solitude, les souffrances lient les deux grands protagonistes Antoine et Dieu. L’une des plus belles scènes l’appuyant reste la vision de la statut abandonnée dans une chapelle. Le quadragénaire avait besoin d’être sauvé de sa vie, la religion lui a apporté un but, une fin dont il avait besoin.

Je n’ai pas accroché au traitement, au regard d’Anne Giafferi car on sent son histoire derrière la caméra, sa vision de la transposition du roman de son mari. Je me suis ennuyée par moments, j’ai cru que le film durait des heures, très désagréable sensation. J’ai tenté de me laisser séduire sans succès. La découverte de la religion apparaît ici trop caricaturale, trop liée à la bourgeoisie et semble limite une secte. Le style m’a refroidi ainsi que le jeu des acteurs.

Note: 2/10

Date de sortie cinéma : 9 février 2011

Réalisé par Anne Giafferi
Avec Eric Caravaca, Benjamin Biolay, Arly Jover

Long-métrage français . Genre : Comédie
Durée : 01h29min

Année de production : 2010
Distributeur : Haut et Court

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