[Avis Lecture] La Mort est une femme comme les autres de Marie Pavlenko

A livre décalé, à livre original, à livre qui m’a retourné, chronique décalé. La Mort est une femme comme les autres de Marie Pavlenko est un de mes coups de coeur de l’année 2015. Un gros. J’ai adoré. Ne lisez pas le synopsis. Ne vous arrêtez pas à la couverture. Le beau gosse se cache sous le titre. Si si… Enfin, la belle. La sublime, la maléfique, Emm. La Mort qui a un burn-out ça se voit pas tous les jours. Je t’arrête? Dépressive la Mort? Allons allons… Préparez-vous!!!

Imaginez un monde où personne ne s’éteint.

Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe.

Imaginez un univers où la mort en a ras la faux et fait un burn out.

Emm n’en peut plus. Un matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, elle est incapable de se lever.

En se laissant aller à son spleen, elle rencontre Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir.

Commence alors un périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la nature humaine.

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Mon avis:
Chaque apparition de Emm réserve son lot de surprises. Barrée, complétement barrée. La Mort est incroyablement surprenante. Mais mon personnage favori demeure à jamais La Faux. J’ai eu le coeur brisé à un moment. La Faux qui parle, avec un sarcasme à faire pâlir les plus durs des gangsters a définitivement bousculé mon coeur.

A chaque page, je m’attendais à voir une nouvelle surprise, à piquer une crise de rire, à avoir des larmes tellement l’humour piquant de Marie Pavlenko aurait agi. Emm décroche. Elle part et laisse les vivants se dépatouiller sans elle. Plus personne ne meurt. Autant vous dire que c’est le bazar total sans la Faucheuse. (Imaginez des personnes à la place du linge, plus de morts, que des vivants qui se posent partout)

Sans force, déprimée, Emm erre, sa route croise Suzie cancéreuse. Le destin réserve des surprises. Les deux femmes fortes, intelligentes, vont s’apporter ce qu’il manque à l’autre. Complémentaire dans un sens, leur univers ne sera plus jamais pareil après leur rencontre.

Suzie est adorable, littéralement. Elle est lumineuse malgré les circonstances. J’ai adoré la tournure de son existence. Adoré son tempérament. Et ses réparties. Rhaaa. Puis je m’attendais pas du tout à des scènes torrides moi.

Pourquoi j’ai fondu? Pour Emm, La Faux, Suzie. Mais le gros atout charme du roman, assez court du haut de ses 200 pages est le style de son auteure. Un vrai festival d’humour, de métaphores, de trésors insoupçonnés de répliques plus surprenantes les unes que les autres. Une petite critique de la Mort, de notre lien et notre réaction face à elle, mise en scène avec ironie, sympathie et un plaisir infini à donner naissance à des situations totalement improbables. La fluidité des mots transportent. Emportant dans son sillage, comme si Emm nous avait transporté dans son sac. Le talent de l’auteure réussit à captiver du début à la fin, à emprunter des chemins avec des pincées de tendresse pour son personnage principal peu banal.

Tout n’est pas tendre. Tout n’est pas simple. Tout sort de l’ordinaire. Même le plus petit des protagonistes parvient à te coller des émotions plein les yeux. Il y en a un qui m’a particulièrement tapé sur le système. Une horreur en barre. Moi devant un des personnages clé: rhaaa il m’a horripilé, mis en boule. Non, je vous dirais pas qui c’est. Non, lisez le roman pour le découvrir. C’est une maman… Je vous en dévoilerai pas plus.

Je me suis attachée à ces personnages étonnants du début à la fin. J’ai adoré les suivre dans leurs aventures. Suzie et Emm en tête. Une histoire décalée, savoureuse à souhait. Une magnifique ode à la vie, à vivre, à aimer. Mon âme a chaviré, frissoné, a rigolé comme jamais. Si vous voulez une lecture qui sort des sentiers, foncez! Humour noir, drôle, étrangement dur et doux à la fois.

Moi à la fin de ma lecture, j’aurai pu être comparé à un Mogwai.

Vous aurez compris, sans vous spoiler, Emm est un personnage hors norme à découvrir. Je vous la recommande. Une très jolie morale de prendre son temps, regarder et profiter des petites choses conclut le tout. Pourquoi s’en priver?

Marie Pavlenko définitivement je suis fan de votre plume. Vous êtes acérée, drôle, passionnante. J’aime vos registres différent. J’aime que vous réussissiez à me surprendre. Merci infiniment pour votre gentillesse. J’ai adoré l’échange que nous avons eu. Merci à Babelio.

Ma note: 

10/10

Informations:

Nombre de pages de l’édition imprimée : 196 pages
Editeur : Pygmalion
Date de parution: 7 octobre 2015

2 commentaires sur “[Avis Lecture] La Mort est une femme comme les autres de Marie Pavlenko

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