[Avis Lecture] Douze ans, sept mois et onze jours de Lorris MURAIL

Synopsis:
Une cabane perdue dans les forêts du Maine. C’est là que Walden est abandonné par son père. À partir de maintenant, le garçon va devoir se débrouiller pour survivre dans les bois. Avec pour seule richesse quelques boîtes de conserve, un livre de Thoreau et une carabine. À la fin de chaque journée, Walden note son âge sur une écorce de rondin. Douze ans, sept mois et quatre jours, au moment ou commence son apprentissage pour le moins étrange…

Lorris MURAIL, Douze ans, sept mois et onze jours.

Mon avis:
La couverture et le résume me tentaient. J’avoue que je ne connaissais pas vraiment Henri David Thoreau et son oeuvre Walden ou la vie dans les bois. Dès les premières pages, l’ambiance dépeinte pose un cadre spécial. Le ton promet frissons, suspense.

L’intrigue tient en haleine. J’ai eu du mal à quitter ma lecture. Une question ne m’a pas quitté tout le long: pourquoi 12 ans, 7 mois et 11 jours ? Pourquoi cette fixation sur les dates avec la précision d’une horloge? Le sombre secret à l’origine se devine tout tout doucement. Il sème des indices l’air de rien. Certaines réponses étaient dans ma besace, d’autres m’ont prises par surprise.

Walden a su me charmer. Jeune garçon loin du sportif que son père souhaiterait avoir comme enfant, il est sensible, passionné de sciences. Il aurait presque tout de l’intello de service abonné aux clubs de mathématiques ou d’échecs. Pourquoi abandonné son fils dans la nature? En lui laissant des vivres pour quelques jours et l’indication de survivre sans dépasser les limites de son territoire? Pourquoi les deux livres de Thoreau pour seule compagnie?

Walden lui-même apeuré, perdu, happe le lecteur dans son aventure. Que va-t-il lui arriver? Quel mystère se cache sous l’absence de son père? Le jeune héros du haut de ses douze ans s’interroge, réfléchit et part vers une solution. Au fil des pages, l’auteur apporte une réflexion sur le poids du passé.

Jusqu’à la conclusion, je n’ai pas vu toutes les ficelles. J’ai supposé, j’ai réfléchi, j’ai suivi les pistes et parfois j’ai été perdue ou leurrée. L’évolution de Walden semble comme une papillon sortant de sa chrysalide, les événements le force à sortir de son cocon. L’apparente brusquerie voir méchanceté de Jack trouve une explication troublante. Lecture à ne pas coller entre toutes les mains, attention, certains passages sont durs.

La seconde partie donne la parole à Jack, le père de Walden. Un acte de son passé n’a pas pu être totalement dissimulé. Tout a un prix. Et il est temps de passer à la caisse pour lui. Les révélations capturent l’attention, Je me suis retrouvée scotcher à ma lecture. Le père a tenté d’endurcir son fils, de le préparer… A vous de lire Douze ans sept mois et onze jours de quoi ou de qui Jack veut affranchir Walder. La plume de Lorris Murail se tend vers les frissons, l’angoisse et l’espoir. De multitudes d’émotions m’ont parcourue devant le récit: violence, effroi, stresse, dérangement… Un roman avec du danger qui séduira les lecteurs en manquent de sensations fortes.

Merci aux éditions PKJ pour la découverte.
Ma note:
*Coup de coeur*
10/10

Informations:
Auteur:
Date de parution: 15 Janvier 2015
Nombre de pages: 304
Editeur: Pocket Jeunesse
Collection: 13 ans et plus
Prix: 13,90 euros

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