[Avis Film] Dope de Rick Famuyiwa

Dope a été un coup de coeur. J’ai tout aimé dans ce film. J’ai aimé son regard sur la jeunesse, son casting, sa photographie, sa musique, ses thèmes. Tout.

Le film offre de suivre un jeune un peu beaucoup geek sur les bords: Malcom (Shameik Moore). Dès la première rencontre, un énorme sourire né sur le visage et des petites pépites dans les yeux se dessinent. Direction le quartier chaud d’Inglewood de Los Angeles, pour découvrir le héros déjà là, tu penses pas à un homme politique, mais au héros de série… Pardon, j’ai rigolé… Pourtant Malcom X… Je ne pouvais pas m’empêcher de voir lui à la place et sa dose de bêtise: Frankie Muniz
Malcolm Frankie M
Malcolm est un petit génie, un intello, perdu dans l’ère moderne. Il rêve des années 90 en écoutant des sons de cette période. J’ai pensé Vanilla Ice et MC Hammer en le voyant. Entre son look (qui porte des couleurs fluo quand il est le bouc émissaire de gros bras???) , ses airs, ses mots, tout penche à un détour dans la voiture du Doc. Retour vers le Futur version mixte Teen movie, musique, geek…

Pour le titre, Dope a plusieurs signification. La première qui vient directement est la drogue. Au début, tous les synonymes et définition sont énoncés. Je n’en connaissais pas tous les sens. Ici, Dope prend plusieurs visages. Tous plus captivants les uns que les autres.

Synopsis:

Malcolm, jeune geek fan de hip-hop des années 90 vit à Inglewood, un quartier chaud de Los Angeles. Avec ses deux amis Diggy et Jibs, ils jonglent entre musique, lycée et entretiens pour entrer à l’université. Une invitation à une soirée underground va entrainer Malcolm dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de « geek » à celui de mec cool, un « dope ».

 

Ce héros un peu décalé dans son univers a deux acolytes: Diggy (Kiersey Clemons) assumant fièrement son homosexualité et Jib (Tony Revolori) qui sort comme si c’était une évidence son pourcentage d’origine afro-américaine. Le trio formé est la tête de turcs au lycée ou dans les rues. Ils sont les victimes des gangs, gros durs et autres. L’agent de sécurité les prend pour des gentils comme tout le monde d’ailleurs. Ce sont des têtes pensantes, des caractères adorables qui sont cachés sous leur carapace de premier de la classe.

Malcolm a deux rêves: aller à Harvard et être avec Nakia (Zöe Kravitz). Le hic cette dernière est convoitée par un caïd du coin, Dom (Rakim Mayers aka Asap Rocky). Le destin va chambouler toute l’existence des personnages à un degré différent selon l’individu. Course poursuite, marchandage, délit… le lot de surprise et d’événements ne sera pas de tout repos pour nos trois héros.

Dope au final est un teen movie critique, rempli de clins d’oeil aux années 90. Un savoureux mélange plaisant et jouissif, dynamique, plaisant à souhait par ses photographie et sa bande originale. Les deux se collent à la perfection pour accentuer les péripéties de Malcolm pour atteindre son but.

Le réalisateur Rick Famuyiva enchaîne des scènes au ton léger avec des plus dramatique, réalistes et brutales. La mort ne s’oublie pas comme un ricoché des victimes collatérales des gangs et autres… Les clichés se détournent avec talent. Les problèmes trouvent des solutions étonnantes. Le regard fait face à cette réalité que la réussite dans ces quartiers chauds c’est uniquement par le biais du sport ou du rap, nul alternative. Peu d’élus pour beaucoup d’appelés. Non, il y a aussi la porte de sorties par le biais des études. Seulement, les préjugés sont forts. Tu es noir? Latino? Tu rêves de faire des grandes études pourquoi???

Malcolm est élevé par sa mère célibataire Lisa Hayes (Kimberly Elise), son père a pris la poudre d’escampette. Il est un petit cliché à lui tout seul. Et pourtant… C’est la vie.

Le récit se campe dans son époque en utilisant les réseaux sociaux et les Bitcoins. Il sait aussi employés des rappeurs contemporains comme Asap Rocky et Tyga.

Le film aborde avec délicatesse et subtilité les délits de faciès, les idées préconçues sur les origines et les apparences, sur la couleur de peau, le tout dans un ton rempli d’humour et de critique. Sous un semblant de légèreté, le timbre se pare d’un message qui marque.

Affiche Dope

Mon coup de coeur repose en grosse partie sur la prestation de Shameik Moore. Le jeune acteur illumine Dope du début à la fin. Il éclipserait presque tous les autres comédiens par son charisme. Le plaisir de revoir Kiersey Clemons que j’avais beaucoup aimé dans la série Transparent. Comme celui de retrouver Tony Revolori vu dans le merveilleux The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Sourire fortement devant Zöé Kravitz ( Mad Max : Fury Road).

Dope propose un pur moment de plaisir. Je me suis retrouvée avec un sourire jusqu’aux oreilles. Une petite madeleine de Proust dans un sens pour tous ceux qui ont connu les années 90. Les personnages offrent une délicieuse aventure. Ils s’avèrent attachants et agréables jusqu’au final. Je suis ressortie de la salle avec un énorme coup de coeur entre le casting, le récit et la mise en scène. Une pépite que je conseillerai sans hésiter.

Ma note:
9,5/10

Informations:
Date de sortie : 4 novembre 2015
Distribution: Happiness Distribution
Réalisation : Rick Famuyiwa
Scénario : Rick Famuyiwa
Distribution : Shameik Moore, Kiersey Clemons,Tony Revolori, Keith Stanfield, Zoë Kravitz, Forest Whitaker, Blake Anderson, Rick Fox, Chanel Iman, Kimberly Elise, Rakim Mayers et Tyga
Genre : Comédie dramatique
Durée : 115 minutes

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