[Avis Film] Adaptation: The Beast de Hans Herbots

Synopsis:
Flic brillant, Nick Cafmeyer est hanté par un lourd secret : la disparition jamais élucidée de son jeune frère. Un jour sa supérieure décide de lui confier une affaire similaire. Nick se plonge alors corps et âme dans l’enquête. S’ensuit une véritable chasse à l’homme. Pour que justice soit faite, Nick est prêt à tout…
The beast Hans Herbots
Mon avis:

The Beast s’avère un thriller prenant. Il marque des points au fil de son exécution. Le coeur se serre devant chacune des découvertes. Le voile se lève sur le passé de Nick Cafmeyer en même temps que les indices s’égrainent sur son enquête. Palpitant du début à la fin, le récit prend aux tripes. Tous les ingrédients du polar sont installés pour absorber toute l’attention du spectateur. Le sujet sordide est amené avec une intimité déconcertante. La photographie subjugue et transporte, accompagnant les faits d’une manière remarquable.

The Beast est l’adaptation du roman L’homme du soir (2001) de l’écrivaine britannique Mo Hayder. Je ne connaissais pas du tout la trame du livre. Je me suis lancée en lisant le synopsis. Au final, je suis ressortie de la projection avec l’envie de lire la version originale du film. Dès les premiers instants, un sentiment étrange se met en place. L’ambiance joue énormément sur ce ressenti. La Belgique se décline d’une façon lugubre, limite inquiétante. Un peu comme les contes qui vous effraient. La peur et le doute de découvrir ce qui se trame dans l’ombre sont là. Le héros principal semble torturé, marqué, bizarrement blessé d’un passé sombre, brute. Les fils se dénouent pour expliquer sa personnalité, et tout devient encore plus noir. Si c’était possible…

Ici, le mythe du croque-mitaine est revisité avec une version qui retourne les tripes. Dur. Violente. Choquante. La mal est tapi dans l’ombre, attendant d’agir, il frappe et percute. Aussi bien ses victimes que le spectateur. Dérangeant. Troublant. Percutant. Je me suis retrouvée transportée dans cette histoire d’enlèvement et de pédophilie avec le coeur noué. Des larmes aussi. L’oppression augmente au fil des scènes, l’impression d’être enfermée, de ne pas voir de lueur d’espoir et de toucher le fond de l’humanité submergent, enserrent.

La cruauté des hommes est montré du doigt, avec un grand C, implacable, brutale, horrible. L’estomac est malmené comme l’âme. Toutes les ficelles indiquent des lieux, des routes étonnantes. L’enquête réussit à surprendre. Les personnages secondaires se retrouvent suspecter, personne n’a le visage d’un innocent. Tout se chamboule. Intelligemment, magnifiquement, dans un jeu de regards, de mots, de lumières surtout. Impossible de ressortir froid, sans émotions, sans rien du film, l’effet d’avoir pris un wagon en pleine face nous traverse l’esprit. Même plusieurs jours après, il est là macabre, brutal dans un coin. Le choc demeure.

Ma note:
9/10
Coup de coeur

Informations:
Date de sortie: 30 décembre 2015
Durée: 2h7min
Distributeur: KMBO
Réalisateur: Hans Herbots
Avec: Geert Van Rampelberg, Ina Geerts, Johan Van Assche
Genre Thriller
Nationalité Belge

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