[Avis] [Adaptation] La Belle et la Bête de Christophe Gans

La Belle et la Bête, un des contes les plus marquants à mes yeux a droit à une nouvelle adaptation. Christophe Gans s’inspire de l’oeuvre de Madame de Villeuneuve pour son long métrage. J’ai lu l’ouvrage lors de mon adolescence, en parallèle avec le travail de Madame LePrince de Beaumont (version plus épurée, préconisée par l’éducation nationale), dans le cadre d’une étude des contes et des styles (c’était un plaisir nettement plus que le côté scolaire de Camus ou de Cendrars qui ont réussi à me dégoûter de ces deux auteurs, mais passons). Un nouveau livre sort pour l’occasion: le roman du film aux éditions Gallimard Jeunesse. Je vous conseille la lecture dès 8 ans, une manière moderne de narrer l’amour entre Belle et la Bête. J’ai assisté à une projection chez Pathé suivie par une masterclass avec le réalisateur et le producteur.

Alors, soyons clair, vous n’êtes pas dans du Disney. Christophe Gans a réussi à réaliser un film familial. Vincent Cassel (qui me colle toujours autant de frissons effroyables dans la colonne vertébrale, faute à son interprétation de Mesrine) donne la réplique à une Léa Seydoux aux robes lumineuses (oui je parle des robes cars j’ai pas eu d’étincelle sentimentale pour sa personnalité de Belle, vous m’excuserez). Le conte subit une revisitation étonnante. La malédiction de la Bête prend une tournure et une naissance assez originale.

Dès le départ, j’ai trouvé l’option de narration intéressante. Une jeune femme lit l’histoire de la Belle et la bête à ses deux enfants. Les émotions que leur visage dévoile au grès des pages sont superbes, même si un tantinet mis en retrait. La voix féminine se devine, sans se dévoiler, ses traits en dehors de sa bouche et son menton demeurent cachés. Le jeune public cherchera qui se cache derrière, les adultes devineront rapidement. (Quoi que…). Je me suis retrouvée conquise par la mélodie du timbre. J’ai revu avec plaisir les aventures, j’ai vécu des moments magiques.

La Belle et la bête de Christophe Gans

Synopsis:

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.

Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.

Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.

Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.

Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.

Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son coeur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

Les paysages sont magnifiques. La photographie m’a scotchée dans mon siège, la lumière, cette apparence digne des peintures du 19eme siècle apportent une charme désuet tout en étant moderne au récit. J’ai pris un immense plaisir à suivre les péripéties de La Belle et la Bête. Je regrette juste que la Belle ne m’aie pas transportée dans son Amour. Le château possède son lot de secret, il apparait sombre, magique, un soupçon cruel loin de la féérie de Disney. Comme si les éléments s’étaient liés pour punir la Bête en l’oppressant dans un environnement gouvernés par les plantes. Les costumes offrent un panel impressionnants de beauté. La Bête montre un visage mi-effrayant et pourtant si séduisant. Mon petit bémol: les gants qu’elle porte, sans je trouve que l’aspect monstre est nettement plus accentué.

Belle rêve, nous permettant de voyager d’un monde à l’autre, d’un espace temps à un autre. C’est étonnant, tout en étant classique. Le côté fantastique possède toujours son pendant dans la réalité. Les émotions sont là. La Bête captive. Elle gagne tous les regards. Belle aventurière, porte bien son nom, seulement je n’adhère pas au jeu de Léa Seydoux.

La Belle et la Bête de Gans s‘avère original, somptueux, il pêche sur les sentiments de la Belle à mes yeux. L’héroïne semble cacher ses sentiments, se retenir. L’idée des Tadums régalera les petits comme les grands. Le conte revisité offre une nouvelle histoire visuellement parfaite. La fantaisie, la magie et la féérie se montre plus sombre, plus adulte tout en se parant d’une cape familiale plaisante. Le film divertit malgré ses défauts d’émotions. Enfin, pour moi, j’aurai aimé vibrer plus comme j’ai pu avoir le coeur papillon devant Cocteau.

Note:

7/10

Moments sensibles pour le jeune public:

J’aurai tendance à dire que la Belle et la Bête de Gans est tout public.

  • Les morts
  • (des gouttes de sang sont visibles, enfin si j’en crois mes Moopys, si tu es blessé tu saignes, c’est normal)
  • Les géants
  • L’apparition de la Bête
  • La musique

Informations:
Sortie: 12 février 2014 / Distributeur: Pathé distribution / Genre: Fantastique , Romance

Casting: Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier

2 commentaires sur “[Avis] [Adaptation] La Belle et la Bête de Christophe Gans

  1. Tu me donnes envie de le voir :) mais lea Seydou me bloque :/
    je trouve pas qu elle représente belle (pas forcement par rapport a Disney mais même dans once upon a time, belle est vraiment jolie et représente bien le perso, lea, non pas qu elle soit pas jolie, je sais pas mais ca passe pas…)
    mais si j’ai le temps d aller le voir j irai (un peu a cause ou grâce a toi ;))

    1. @Lamarie84 je suis vraiment partagée par Léa. J’ai pas eu le coup de coeur, mon palpitant a davantage risqué la crise caradiaque avec sa gorge que par ses sentiments. (Oui elle est magnifique, si si je le dis pour toi au fond, les robes lui sied à ravir, mais voilà moi l’amour éternel magique j’ai pas eu l’impression de le vivre à fond comme dans les romans de La Belle et la Bête, du coup j’ai un petit pincement). Pour le reste, fonce :wink:

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