[Avis] ☙On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en s’en allant ☙ par Marie Griessinger

☙Synopsis:☙
Ma mère ne supporte pas d’être séparée de mon père. Elle l’attend. Elle attend qu’il revienne, quand son esprit est parti. Alors, elle lui parle. Elle lui parle comme s’il était là. Elle lui parle inlassablement. Car elle sait qu’à un moment, il reviendra.
Jean-Michel sombre dans la nuit, absent à tout. Sa femme lutte à ses côtés, espérant que son amour inébranlable pourra faire revivre l’homme qu’il était avant. Avant la maladie, avant la menace de la démence et celle de la mémoire à la dérive. Face au déclin de ce père tant aimé, sa fille trouve un moyen de tenir le malheur à distance. À travers un journal où passé et présent s’enchevêtrent, elle convoque les souvenirs des jours heureux. À travers ce vibrant hommage à son père, Marie Griessinger tente de conjurer le mauvais sort. Tout s’efface, mais les écrits restent.

☙Mon avis:☙
Voir un être aimé s’éteindre perdre sa flamme est difficile.
Pourtant Marie Griessinger réussit à poser son regard sur ces sentiments qui nous étreignent face à la mort d’un membre de sa famille. Ici, son père, les larmes emplissent le coin des yeux en découvrant la sincérité des émotions posé sur le papier. Derrière le titre qui résume si bien l’oeuvre, une histoire magnifique se dévoile.

La tristesse et la perte d’un être cher se présente aux lecteurs avec talent, une douceur infinie et un panel d’émotions formidables sans tomber dans le pathologique, le sombre. Il évoque les souvenirs heureux, il évoque cette lumière qui demeure en pensant à cet être parti. Le roman souffle une bouffée étrange de bonheur.

L’auteur à travers un journal revient dans son passé, son enfance, et toutes les parties charnière comme pour dire aurevoir à son père par des bribes d’échanges ou de petits coin de bien-être. Les scènes de bonheur coulent toute seule, comme des petites madeleines, des bijoux précieux à chérir. Je regrette simplement que les souvenirs ne soient pas toujours simples à identifier sur une période. L’atmosphère est cohérente, touchante, bouleversante. L’écriture s’avère sensible, fine, superbe. Le père devient un héros à qui il faut dire adieu. A assister impuissante à la déchéance d’une personne aimée, de la voir partir, l’auteur semble plonger dans ses passages d’autrefois pour agir. C’est le regard d’un enfant sur son père, sur l’amour qui les lie et aussi sur celui de ses parents. Attentionné, doux, tendre, étonnant.

Je me suis trouvée transporter par les mots de l’auteur. Ils mêlent à la perfection mélancolie, amour, nostalgie, et espoir. Ils poussent à vouloir avancer, à regarder les êtres chers de notre existence et à les aimer avec leur bons et leurs mauvais facettes. J’ai souri toute en tristesse en pensant à ces instants dont nous ne profitons pas forcément sur le moment. A ces instants précieux qui sont parfaits et vous emportent l’air de rien longtemps après s’être déroulé. Une belle ode à réaliser ses rêves, à aimer l’instant.

☙On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en s’en allant ☙ par Marie Griessinger est un roman touchant, une très belle déclaration d’amour de l’auteur à ses parents. Elle marque par sa douceur, sa tendresse, sa délicatesse face à la maladie. Les mots frappent en plein coeur et laissent leur empreinte. Si vous voulez un écrit poétique, sincère, triste et envoûtant, foncez!

☙ Merci aux éditions Milady pour cette découverte ☙

☙Ma note:☙
☙ 8/10 ☙

☙Informations:☙
Auteur: Marie Griessinger
Photo : © Axiom Photographic Agency et Getty Images
Illustrateur : Ingrid RASMUSSEN
Date de parution : 17 février 2017
Prix : 6.90 €
Nombre de pages : 288
Edition Milady
☙ ☙ ☙ ☙ ☙ ☙ ☙ ☙

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.